LA PUISSANCE DE TON NOM

L’histoire derrière le chant

 

“La puissance de ton Nom” est un chant que j’ai composé au départ par rapport au COVID-19. C’est ma prière et réellement un cri du coeur…

Et pourtant, ce chant a failli ne jamais sortir…

Ce jour-là, j’étais en voiture, je rentrais de Cavalaire, j’avais passé un bon week-end, mais pourtant au fond de moi, j’étais bouleversé.

Je repensais à tous ces morts dans le monde que la maladie avait emporté ces derniers mois, à toutes ces personnes dont j’avais entendu le témoignage à la télé et qui, se sentant condamnées, avaient passé un dernier coup de fil à leur famille pour leur dire un dernier “Je t’aime”. À toute cette détresse aussi et l’impuissance du monde face à la pandémie…

Pendant que je conduisais, je priais intérieurement de toutes mes forces :

“Seigneur, je te prie pour tous ces gens qui ne vont peut-être pas s’en sortir… S’il te plait, ne leur ferme pas les écluses des cieux, parce que si ça se trouve, il y en a qui n’ont jamais entendu parler de toi, tu peux pas les laisser partir sans te connaitre, s’il te plait mon Dieu, révèle-toi en eux, touche leur cœur, et que ta grâce descende sur eux.

Seigneur mon Dieu, souviens-toi de ton peuple. Toi tu peux tout, ton Nom est au dessus de tout Nom, tu es au dessus des Nations, et toi seul peut panser et rétablir l’ordre dans ce monde qui se perd. Ce monde que tu as tant aimé, jusqu’à donner ton fils unique. Alors que la Puissance de ton Nom se répande sur toute la terre…”

Ce soir-là en rentrant, je savais que je n’arriverai pas à dormir, et effectivement, vers 2 ou 3 heures du matin, je suis sorti de ma chambre pour aller me mettre sur mon clavier. J’avais juste une note, comme une nappe continue qui ne quittait pas ma tête, c’était un Do Majeur. Alors j’ai commencé à pianoter et à prier à nouveau pour tous ces gens. J’étais vraiment bouleversé. Au fond de moi, j’étais habité par cette pensée me disant que 2 000 ans avaient passé depuis la résurrection de Jésus, et qu’est-ce qu’on avait fait de l’amour de Dieu ? J’ai repensé aux premiers chapitres de la Bible dans l’ancien testament et aux nombreuses fois où j’avais lu “mais Dieu se souvint de son peuple”… Et au nombre de fois où il nous avait laissé une chance de revenir à lui.

Je me disais qu’il pourrait le faire encore, c’était vraiment la prière que je lui adressais, c’est ainsi que les mots et les notes de musique me sont apparues, tout en désordre au début, je ne savais pas trop quoi en faire et comment structurer tout ça. Mais comme à mon habitude, j’ai enregistré sur mon Iphone ce que j’avais et ce qui me venait, tout doucement pour ne pas réveiller la maison. Et j’ai terminé ce morceau quelques jours plus tard avec une maquette que j’ai envoyé à l’arrangeur, sachant pertinemment que ce serait un véritable défi pour lui d’en tirer quelque chose.

Contrairement à tous les autres morceaux de l’album, celui-là me donnait vraiment beaucoup de fil à retordre. Je savais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans ce chant, mais je ne savais pas quoi. J’ai fini par appeler l’arrangeur pour lui dire comme à chaque fois ce qui me plaisait, ce qui était bien, et les choses ou les parties qu’il faudrait modifier ou essayer d’améliorer. Et puis à un moment donné, je lui dit :  “Écoute, je pense qu’on ne va pas arriver, y’a beaucoup trop de choses qui m’incombent sur ce chant, il est trop long, y’a trop de répétition, je n’ai pas fait ce qu’il fallait, ça va être un véritable défi de le terminer, je pense qu’on ne devrait pas le sortir sur l’album, passe aux autres”.

Je n’oublierai jamais la réponse qu’il m’a faite à ce moment-là : “Ah non, on va pas baisser les bras, moi je baisse pas les bras, et je n’ai pas dit mon dernier mot”. Parfois, on a besoin d’un petit coup de fouet pour se remettre en chemin. Certains diront que c’est le fruit du hasard, moi je pense clairement que ça vient de Dieu. Il faut persévérer ! Alors je lui ai demandé de me laisser le week-end pour y travailler dessus, sachant que j’allais le passer à Cavalaire, et qu’à chaque fois que j’allais là-bas, au niveau de l’inspiration, il se passait toujours des choses surnaturelles…

Et effectivement, je n’y ai pas échappé. À peine arrivé là-bas, tout s’est éclairci : en enlevant une intro et un refrain, et en rajoutant un couplet, ça allait déjà beaucoup mieux. Vraiment beaucoup mieux.

Et puis il s’est passé quelque chose de surprenant : pendant que je priais et remerciais le Seigneur de m’avoir permis de terminer ce chant, et que je repensais aux paroles de mon chant, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu une pensée prophétique pour la paix dans le monde.

Et j’ai senti qu’il fallait en parler dans ce chant. Qu’il était presque fait pour ça. Je me rappelle aussi à ce moment-là m’être dit que ce devait être le fruit de mon imagination, parce que ça n’avait pas de sens : nous étions en août 2020 et le monde était en paix. Mais cette pensée raisonnait tellement fort en moi que j’ai naturellement changé la fin du tout dernier couplet, sans trop savoir pourquoi.

Un mois plus tard, la Guerre éclatait dans le Haut Karabakh (l’Artsakh) entre l’Azerbaidjian et l’Arménie : les arméniens étaient attaqués par les azéris… Une fois de plus dans l’indifférence internationale.

Alors oui :

Que la puissance de ton Nom traverse les frontières,

Dans toutes les régions, que la gloire te revienne,

Que ce merveilleux nom réconcilie les nations.

 

Amen

Stéphane